Jour 1. Beaucoup d'informations circulent sur le sujet depuis des semaines. Comment distinguer le vrai du faux ? Théorie militaire ? Complot scientifique ? Préparation ou répétition de quelque chose de plus important ? Troisième guerre mondiale, virale ? On est en droit de se poser toutes les questions du monde. Mais en évitant soigneusement de faire n'importe quoi. Depuis minuit, il est fortement conseillé de rester chez soi suite à la décision du Conseil national de sécurité par rapport à la maladie infectieuse causée par le dernier coronavirus, en Belgique :
Il y a ceux qui ont appris à se laver correctement les mains et les règles sanitaires de base. Il y a ceux qui ont bien tout compris et du coup, qui ont fêté l'événement...en masse. Il y a ceux qui se sont rués sur les rouleaux de papier de toilette et les pâtes dans les supermarchés. Il y a ceux, hypocondriaques, qui portent des masques dans leur voiture, au détriment des ouvriers de production qui respirent des particules de métal. Il y a ceux qui redécouvrent la cuisine home made. Il y a ceux qui sont obligés de faire connaissance avec leur famille. Il y a ceux qui découvrent les jeux de société, la lecture et les loisirs, en dehors de la toile. Il y a ceux qui critiquent le gouvernement quoiqu'il fasse. Il y a ceux qui se sentent invincibles et immortels. Il y a ceux qui pensent que c'est la fin du monde prédit par Nostradamus, avec un peu de retard.
Les gens sont illogiques. Incohérents. Paradoxaux. Ils aiment les drames. Les catastrophes. Les maladies graves. Le malheur des autres. Ecouter les informations en boucle occupe leur temps. Vider les magasins leur donne de l'adrénaline. Tout ça leur donne l'occasion d'avoir un sujet de conversation en société et avec leurs voisins.
Les gens sont égoïstes, bêtes et méchants. Ce n'est pas nouveau. Ils se comportent en 2020 comme au Moyen-âge. Ils courent à leur propre perte car ils sont davantage rassurés par leur stock de papier toilette que par leur propre santé. C'est triste. C'est con. C'est sans nom.
“La bêtise insiste toujours.” A. Camus. La peste.
Ce n’est pas l'hôpital qui se fout de la charité, c’est l’individu qui se fout de la solidarité.
Mais à tout mal, il y a un bien. Si je pense aux personnes à risques, à ma maman en premier, et au boomerang que fera notre économie, dans un même temps, personnellement en bonne santé, ça me fait du bien. C'est un retour sur investissement. Ce calme dans les rues. Cette distance respectueuse entre les gens. La pollution mondiale en baisse.
Ce retour vers l'essentiel.
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