4h22. Les gens intelligents ont tous une chose en commun : ils restent debout beaucoup plus tard que les autres.
Jeudi j'ai appris quelque chose qui m'a décontenancé. Heurté. Déstabilisé. En chemin vers mes 45 ans, avec un parcours pro de plus de 20 ans d'expériences dans la gestion d'équipe, l'administration, le recrutement, le payrolling et la communication, dans des postes d'exécutante autant que dans des postes à responsabilités et avec un itinéraire perso plutôt chaotique mais très enrichissant, blogueuse bien avant que la génération z ne pointe le bout de son nez, durant les toutes dernières années qui viennent de s'écouler, je ne me suis jamais sentie aussi acculée. Instrumentalisée. Incapable, au sens juridique. Comme une moins que rien, telle une enfant osant à peine respirer, de peur des représailles. Je n'avais jamais auparavant vu autant de personnes sournoises, menteuses, paradoxales, toxiques, égocentriques, mal intentionnées, assoiffées de pouvoir, prêtes à tout dès que les choses ne vont pas comme elles le veulent. Le tout sous de faux sourires. J'ai mis plusieurs d'entre elles en porte à faux et j'en paie le prix, en petite monnaie.
Lorsqu'on n'est pas du même monde, rien n'y fait : on ne se comprend pas, on a très peu d'affinités et on ne parle pas le même langage, que ce soit celui du cœur ou de l'esprit. Et ça ne changera jamais. Quand on ne peut pas transformer quelque chose qui ne dépend pas de nous, il faut évoluer vers autre chose. Pour ne pas se perdre. S'éteindre. Se fondre.
Cette nuit a été une nuit de pleine lune. Rose.
La lune produit une électricité. Une pulsation, une énergie, une magie. Un envoûtement merveilleux différent de celui produit par le soleil.
Je ne saurais pas changer ce qui fait mon ADN. Et je ne le voudrais pour rien au monde. Je préfère mes baskets confortables aux chaussures de représentation.
"La vie est bien trop courte pour perdre son temps à se faire une place là où l’on en a pas, pour démontrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est là, pour prouver un amour à qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le goût à ça, pour s’adapter à ce qui n’épanouit pas.
La vie est bien trop courte pour la perdre à paraître, s’effacer, se plier, dépasser, trop forcer.
Quand il nous suffit d’être, et de lâcher tout combat que l’on ne mène bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, être en paix et vivre.
En faisant ce qu’on aime, auprès de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en étant qui nous sommes vraiment... ". Alexandre Jolien
C’est la nuit que nos vrais désirs se dévoilent. Nous réfléchissons à nos malheurs et à ces envies qui sont momentanément éclipsées par les rayons du soleil. C’est alors que nous devenons des poètes et des philosophes.
La nuit est faite pour tous ces rêves inaccomplis auxquels on ne pourrait songer en pleine journée, sous le regard inquisiteur du soleil.
C’est le refus de céder à la normalisation de la société qui alimente cette rébellion inconsciente. Ce n’est qu’après le coucher du soleil que nous pouvons apprendre et absorber les effets de notre journée. C’est un moment d’introspection que trop peu se permettent. On est alors libres de gambader dans les espaces immenses de l'esprit, de nager dans ces idées cachées de tous, derrière des piles de paperasse. C’est le moment le plus créatif de la journée, et le plus libérateur.
La nuit teste nos limites, et nous mesure à nous-mêmes.
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