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Photo du rédacteurLadyBaroudeuse

Diamonds & pearls

Ce samedi matin, je me réveille tout en douceur avec une patte féline sur mon visage, une chanson de Prince dans la tête et une phrase que m'a dite il y a quelques années une ancienne camarade d'école primaire, que je croise de temps en temps lors de soirées : "Toi tu savais ?".


"Le plus dur, c'est de trouver l'équilibre entre la complexité et le divertissement, de proposer un voyage, pas un récital." Alain Bashung

Oui, moi je savais. L'air ne fait pas la chanson. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui on ne fait plus quelque chose, qu'on ne l'a pas déjà fait dans le passé. Et ce n'est pas parce que l'on sait quelque chose, qu'on doit systématiquement le raconter. Je ne fais pas partie de cette team-là. J'y gagne davantage à observer le comportement des gens et à les écouter par rapport à ce que je sais qu'à le divulguer. Le sentiment que procure le fait d'en connaître plus qu'il n'y paraît mais de savoir que les autres croient que vous ignorez tout, est délicieux. De cette manière, on en apprend plus sur le genre humain que dans n'importe quel bouquin.


"L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible." W. Allen

Contrairement à l'adage, on peut être et avoir été. On peut vivre au présent, avec une connexion permanente avec le passé, sans y être coincé. On ne serait pas la personne qu'on est aujourd'hui sans celle qu'on a été hier, donc on a toujours un pied ancré dans le passé et l'autre dans le présent. L'avenir quant à lui se crée au fur et à mesure, car on en a les données qu'au compte-gouttes et elles peuvent changer sans cesse. Le passé, on ne peut pas le modifier. Il ne faut pas le regretter ; ce qui est fait est fait et si il a été ce qu'il a été, c'est parce que cela correspondait à quelque chose de précis à ce moment-là. A notre histoire. A notre façon d'être en regard à notre parcours. A nous. Durant une période de vie.


Rien n'est définitif ni figé.


«Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir». Maya Angelou

Maxime grandit, mûrit, et je continue de le faire avec lui. Il me fait part de ses réflexions, souvent hautement philosophiques, et je lui raconte mon expérience. Mon histoire. Mon ressenti.


Comme moi, il aurait voulu naître à une autre époque, celle des années libres, insouciantes, inconscientes, communautaires. Dans un même temps, devant la vitrine d'un magasin du quartier diamantaire à Anvers, en regardant le prix d'une simple bague en or blanc garnie d'un zircon, je mesure toute la chance d'avoir reçu une plus jolie bague sertie de diamants telle une princesse, lors de mes fiançailles, à mes 25 ans. Et la bêtise de l'avoir revendue lors de ma rupture. Je l'avais choisie parmi une collection exceptionnelle, comme au cinéma, dans un très joli coffret à l'arrière d'une voiture de luxe. Il y avait un contraste entre ma tenue ce jour-là et ce que je tenais dans les mains : mon fiancé était venu me chercher à l'improviste à la sortie du fast food où j'étais assistante manager.


Une petite dizaine d'années auparavant, c'est avec un plaisir non dissimulé qu'on se rendait régulièrement avec mes parents dans ce même quartier juif, en face de la gare Centrale, non loin du zoo d'Anvers. On repérait une bague ou un pendentif chacun, on feintait de sortir du magasin, le vendeur nous retenait, on négociait le prix, et on revenait les revendre quelques temps après pour en racheter d'autres. On avait encore ce privilège alors d'être dans la classe moyenne et de pouvoir en user sans trop compter.


C'était l'âge d'or de l'or. Et de bien d'autres choses.


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