Entre Noël et Nouvel An, jour 1 d'une dizaine de jours de congés du travail, mais aussi de la toile, des médias et des humains. Détox annuelle nécessaire et vitale, repli, recentrage sur soi et sur ce qui est essentiel. D'autant plus important en cette période de pandémie.
"Neuf personnes sur 10 aiment le chocolat. La dixième ment. J. Tullius
Se détoxifier des personnes desquelles on est irrémédiablement déçu. Et de la déception qu'elles provoquent. Même en ayant de l'expérience, même en prenant du recul, il y aura toujours des gens sur notre chemin dont on se méfiera moins, qui nous toucheront plus et qui à un moment heurteront notre sensibilité, on ignore pourquoi. Parce qu'ils nous ressemblent un peu sans doute. Mais assez vite on sera désillusioné par eux malgré nous. Une réplique maladroite, une attitude inappropriée, un comportement incohérent, une réponse tardive ou pas de réponse du tout, remet tout en question ou presque.
Je reste intimement convaincue que, sauf exceptions, ce sont les relations construites durant notre enfance, notre adolescence et notre prime jeunesse qui sont les plus solides, malgré tout. Malgré la distance créé par la vie, malgré les épreuves, malgré les différences. Parce que ces relations n'ont pas été calculées et sont nées pendant la période d'insouciance. Les amis d'enfance et d'adolescence nous connaissent bien, connaissent notre famille et notre parcours...et nous aiment quand même. Si la vie suit son cours par la force des choses, ils ne sont pas egocentrés, ils n'ont jamais émis le moindre jugement, ne se permettent jamais de dicter notre conduite et s'ils ne sont pas toujours présents de près, ils le sont de loin, à coups sûrs. Des mots, il y en a eu et il y en aura toujours de par les divergences d'opinion possibles, mais ces relations sont saines car basées sur l'authenticité, le respect, l'engagement, la fidélité et l'altruisme, valeurs qui se perdent à l'âge adulte.
"Celui qui veut réussir trouve un moyen. Celui qui ne veut rien faire trouve une excuse."
S'éloigner des médias, tous supports confondus. A l'ère du too much, de la surenchère démagogique, outil de manipulation de masse, il y va de notre santé mentale. Ces 10 dernières années ont vu l'évolution du remplissage par le vide. Vide de sens, vide de cohérence, vide de bienveillance, vide de compétences, vide de connaissance et vide d'expérience.
Les choses essentielles ne sont pas placardées sur des murs.
"Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences". Anna Gavalda
World Wide Web. La toile. D'araignée ? Là où Internet est un support, le Web est une application. Et tout ça a bien (?) évolué depuis 30 ans. Ce que je trouvais sexy quand je l'ai découvert en entamant mes études sup., envahit mon quotidien aujourd'hui. Parce qu'il ne me laisse plus le choix de payer autrement mes factures, parce qu'il me contraint pour être dans la norme d'envoyer mes vœux virtuellement, ou d'y répondre sans m'en donner le temps, parce qu'il me notifie à tout va, parce qu'il trace mes moindres faits et gestes et parce qu'il impose d'être présent en permanence au risque d'être mis sur la touche si on ne le fait pas. Ça fait sûrement vieille réac., mais si j'aime l'évolution, j'apprécie davantage l'indépendance sans concession. Et pas en toile de fond.
"S'éloigner de tout rapproche un peu de l'essentiel". Loïck Peyron
Se réveiller avec la lumière du jour, un chat de chaque côté de la tête. Rester encore un peu sous la couette en écoutant le silence à l'intérieur, mais le gazouillis des oiseaux à l'extérieur. Se décider enfin à enfiler un long pull et un pantalon de training, et se servir un café, fait par le grand. Les rôles changent. Parfois. Se beurrer un morceau de chaque cougnou, allumer la télé, chercher un dessin animé et sourire, bêtement. Savourer. Déguster chaque seconde, chaque bouchée. Se rafraîchir et sortir se promener. Même s'il fait gris, même s'il pleut. Choisir ce moment pour s'aérer la tête et se dégourdir les jambes, sans l'avoir planifié et sans avoir rameuté tout le quartier. S'étirer comme un félin et choisir un chemin hors des sentiers battus, où je pourrai tomber le masque et respirer à pleins poumons. Découvrir. M'enrichir. Et ne pas avoir besoin de le partager sur les réseaux sociaux. Au contraire. Garder pour moi ce sentiment précieux de liberté. Il faut être seul pour se ressourcer.
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