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Photo du rédacteurLadyBaroudeuse

Je ne me tairai point

Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, soutenue par l'Organisation des Nations unies.


Visionner le témoignage hier soir de plusieurs victimes de violences conjugales m'a replongé dans mon passé en même temps que ça m'a bouleversé et que ça m'a fait faire un bond de un an en arrière. Et davantage. Il existe plusieurs formes de violences : verbales, psychologiques, sexuelles, économiques et physiques. Une fois de plus, j'ai pensé qu'il y avait un fossé entre perception, interprétation et réalité. Il y a ce que l'on croit voir et entendre, il y a là où on voulait savamment nous emmener, il y a ce que l'on ne veut ni voir ni entendre et il y a ce qu'il en est réellement. Le comprendre, c'est une certaine forme d'intelligence. Et l'admettre une forme d'humilité.


La vie est un cocktail fait de détracteurs, experts en tout et egocentrés, de gens n'osant pas se prononcer de peur de sortir de leur zone de confort et de personnes sensibles et altruistes. L'Histoire se répète toujours comme si on ne tirait jamais de leçons de rien. Il est vrai que dans les sphères de pouvoir, personne n'ose interférer.


“Il y a peu à choisir entre des pommes pourries.” W. Shakespeare

Il y a ce que l'on a appris, ce que l'on sait, ce qui est acquis. Et il y a tout le reste. Quand on s'engage dans une relation, qu'elle soit amicale, sentimentale ou de travail il y a un avant et un après. Il y a l'idée que l'on s'en fait, il y a ce qu'on attend de nous et au bout d'un moment on peut se perdre au croisement des illusions perdues, des idées reçues, des déceptions et des engagements non respectés.


On se sent bien dans ce rapport pro ou perso lorsqu'on se sent en confiance, en sécurité, protégé. Le début d'une relation est toujours le même lorsqu'il y a un intérêt commun : on est bien accueilli, on sympathise et on développe quelque chose qu'on pense et qu'on espère sincère et bienveillant. On est à mille lieues d'imaginer que dans la plupart des cas c'est un leurre car l'autre partie agit majoritairement par intérêt, qu'il soit financier, pour préserver une image et redorer un ego ou pour combler un manque. L'inégalité commence ici, entre dominants d'un côté et dominés de l'autre.


Au fil du temps, ce que ça a l'air d'être devient souvent l'opposé de ce que c'est réellement. On est instrumentalisé, trompé, et humilié, le tout camouflé derrière de faux prétextes.


Les valeurs se transmettent par le comportement et l'attitude.

Dès que les choses ne se passent pas comme l'autre partie le souhaiterait, une véritable campagne de dénigrement commence.


Harceler : tourmenter une personne à répétition

Ensuite si on essaie d'ouvrir un dialogue, il y a deni. Il y a ce qui est dit devant et ce qui est dit derrière. De mensonges et de fantasmes colportés en rabaissements dûs au manque de diplôme ou aux différences de classes sociales et frustrations, tout est bien orchestré pour jouer sur les faiblesses et retourner la situation. "Ils" prétendent défendre une cause ou agir pour votre bien mais vous enfoncent alors que, engagée, vous êtes l'une des représentantes de cette cause. Il y a ce qui est montré à l'extérieur et il y a l'intérieur. Et on a souvent peu ou pas d'alliés à l'intérieur, il est du coup très difficile de garder la tête hors de l'eau.


Mais on ne peut pas continuer à vivre ou à travailler dans la crainte. La crainte de mal faire, de mal dire, car on marche constamment sur des oeufs pour ne pas heurter les sensibilités d'un milieu ou d'un être en particulier. La crainte des représailles car on nous infantilise. On ne peut jamais être soi-même dans un tel contexte. Car on n'est pas du même milieu, on n'a pas le même vécu, on n'est ni vraiment écouté ni vraiment compris. Et encore moins soutenu. Il y a une sorte d'ascendance par la peur, comme toutes les personnes et institutions qui ont un certain pouvoir ; "ils" en usent et en abusent. Ils ne guident pas, ils se servent de leur pouvoir pour acculer.


Tout est contrôlé.


De moins en moins de tâches sont attribuées, de moins en moins d'activités communes sont organisées, ou alors c'est tout le contraire : on peut très vite se retrouver dans une paralysie psychologique et un déséquilibre évident et étouffant. Tout est désormais mis en place pour nuire, puisqu'on ne va plus dans le même sens. C'est une guerre psychologique, morale ou sentimentale où personne ne sort vraiment gagnant ni indemne, car c'est devenu une relation toxique. Quand on s'en rend compte, et ça peut prendre du temps, il faut tout de suite réagir et s'éloigner, bien s'entourer et prendre soin de soi.


On n'est jamais trop sensible. La sensibilité de quelqu'un est ce qui le rend unique et elle va souvent de pair avec une extrême intelligence aux choses et aux gens.


"Si l'on n'est pas sensible, on n'est jamais sublime." Voltaire

Puis il faut en parler. De ce qu'on a occulté. Pour se protéger. Il faut briser l'omerta et cette chaîne vicieuse. Il faut oser. Avec force. Se séparer de cette violence.

“Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes : voir, c'est savoir ; vouloir, c'est pouvoir ; oser, c'est avoir." A. de Musset



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