Avant-hier j'ai regardé pour la 1ère fois la rediffusion du 2ème volet d'Hunger Games sur mon tube cathodique, dénomination datant du 20ème siècle, car oui, j'ai encore mon vieux téléviseur Philips. Avec un bel écran, une belle image, du bon son et sans obsolescence programmée.
Avec mon fils, on a longtemps eu ce petit rituel d'aller régulièrement au cinéma pour se faire des marathons de films en vo comme la série des Harry Potter ou la saga Twilight. On a ainsi été scotchés avec la tétralogie des Jeux de la Faim, titre moins sexy en français qu'en anglais. Lors de la diffusion télé, j'ai pris plaisir à observer et à écouter les détails, qui nous échappent toujours lors de la 1ère projection.
J'ai retenu une phrase du président Snow alors qu'il parlait de Katniss :
"L'espoir, c'est la seule chose plus puissante que la peur. Et si un peu d'espoir est bénéfique, trop d'espoir c'est dangereux".
Ces mots ont mis mon cerveau en ébullition car si on transpose cette phrase dans le contexte de vie actuel, on se dit vite qu'effectivement les dirigeants, de pays, de régions, de communes, d'entreprises et de services, ont plus intérêt à étouffer l'espérance des gens qu'à leur octroyer le moindre privilège démocratique. L'expression "couper l'herbe sous le pied" prend ici tout son sens. Mais si ça fait taire les moins combatifs, ça fait davantage réagir les plus téméraires. La révolte et le chaos naissent de la témérité, qui est à la base de tout changement et donc de l'évolution. Et on vit aujourd'hui de notre côté du globe sans en avoir beaucoup. Et si parfois on en voit, elle est mal utilisée.
Quand on se balade sur le web ou dans les rues, ce qui saute aux yeux c'est un cruel manque d'optimisme. D'espoir. De foi en l'humanité. On ne devrait faire qu'un, mais on est dans l'ère du chacun pour soi, en suivant les troupeaux de moutons. On est divisés, blasés, et eux règnent en maîtres absolus.
On considère que se montrer partout sous tous les angles avec un sourire composé de fausses dents et de lèvres botoxées, se plaindre sans cesse de tout ou encore tendre vers le mélodrame en simulant l'empathique éploré va changer la face du monde. Scoop : l'égocentrisme ne mènera jamais à aucun bouleversement, l'individualisme encore moins.
Dans le bassin de presque huit milliards d'humains, je demande des sourires. Des vrais. Du positivisme. Dans le courage. Et de la cohésion et de l'action sur le terrain. Concrètes. Le tout sans pactiser avec le diable.
“Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.” F. Blanche
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