Je me suis réveillée ce samedi matin après une nuit nostalgique remplie de la présence de ma maman. Elle n´est plus là où elle était, mais elle est partout où je suis.
Je revois régulièrement des pans de mon enfance. Les premiers moments les plus heureux de ma vie sans aucun doute. Je me rends compte de la chance que j´ai eu de naître en 1975, et de grandir dans les années 80. Le papier peint, les meubles, la vaisselle, l´atmosphère ambiante, les voisins, les amis de mes parents, mes anniversaires avec mes amies des primaires, les jeux de société, la danse classique, le louveteau, plus tard les cours d´aérobic, le step, la musique, et...le rituel bain le samedi matin, avant de faire les courses.
Cherchant en pointillé une activité pour Max qui corresponde avec ses horaires de travail pour qu'il sorte de sa bulle, car je considère qu'on a tous besoin de s´extirper du quotidien dès que c'est possible, grâce à une amie, on a été voir cette semaine pour peut-être commencer des cours de théâtre. Les jeux de rôles permettent de sortir de sa zone de confort et de faire passer un tas d'émotions, qui peuvent déborder dans la vie de tous les jours. C'était donc pour Max, à la base. Inutile de vous dire qu'on s'est retrouvés tous les deux embarqués dans les exercices d'improvisation et on commence les cours en novembre. Ensemble. "Chouette, on partage une activité ensemble !" me dit Max. C'est vrai. Et c'est du pain béni.
Je chéris les cours d'aérobic que j'ai partagé avec ma maman, ses collègues et la prof qui s'appelait Michèle, dans une toute petite salle dans une école à Anderlecht. On riait, on criait, on transpirait, et je n'ai jamais retrouvé une telle ambiance dans un autre cours collectif, dans les chaînes de sport auxquelles j'ai été ensuite.
Je n´avais plus pris de bain depuis très longtemps, privilégiant les douches express pour limiter la consommation d'eau. Ce matin, je reprends ce rituel qui est bien plus important à mes yeux aujourd'hui que le montant de ma facture. C'est un moment détente qui n´appartient qu'à moi, insufflé par ma maman.
Plus jeune, on rejette tout ce que nos parents nous ont inculqués. On a besoin de s´affirmer comme être à part entière. Plus tard, on y revient, dans ces petites choses qui réconfortent, car on s´y sent bien...
"Le rite renvoie au sacré."
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