top of page
Photo du rédacteurLadyBaroudeuse

Tet Nguyên Dán

De ma rencontre avec Thao, vietnamien de souche, belge d'adoption, alors que j'avais 17 ans, est né en 2000 un très bel eurasien, bélier et dragon, Maxime. Métis au teint mat, au front et aux lobes d'oreille bons selon la croyance du sud-est asiatique, aux cheveux et au caractère mixtes réunissant deux continents, il est le plus beau cadeau qui m'ait été offert sur terre, pépite d'un très bel amour, même s'il n'a pas tenu au fil du temps.

Quelques mois après ma première déception amoureuse, alors qu'on fêtait l'anniversaire de mariage de mes parents au Chinatown à Meise, l'un des serveurs remplissait inlassablement mon verre de vin. La suite est assez classique : échange des numéros de téléphone, rendez-vous et sorties, tant et si bien que 6 mois plus tard, nous étions en couple.

Une passion amoureuse est très belle et très intense, mais autant dévastatrice. Jalousies, scènes, pleurs et cris aboutissent indéniablement à un moment sur une rupture, malgré l'alchimie et la magie .

De ses huit années, je n'ai aujourd'hui retenu que le meilleur : ma relation s'est construite avec un homme mais aussi avec sa culture et sa famille. Ça n'a pas été de tout repos car en dehors de nos "Je t'aime, moi non plus", il a fallu convaincre ma belle famille que je n'étais pas une européenne dévergondée, même si on sortait énormément et que j'étais bien éduquée malgré le fait que je préférais Epicure à Paul Bocuse. C'est à partir de la naissance de mon fils que j'ai réellement fait partie de la famille, après des fiançailles dignes d'un conte de fées dans le restaurant où l'on s'était rencontrés, même si très vite j'ai dû assumer seule mon rôle de maman. Désormais si je faisais des horaires décalés au travail ou si j'avais des obligations, je pouvais compter sur ma belle-mère pour garder mon petit moi.

D'année en année, même séparée, je tenais à ce que Maxime cultive ses deux cultures. Il allait à l'école en néerlandais, regardait les films en anglais, parlait français avec moi et vietnamien avec sa grand-mère paternelle. Il a appris à manger avec des couverts mais aussi avec des baguettes et il aime le riz autant que les frites.

"En rentrant dans une famille, on doit en adopter les coutumes. En naviguant sur une fleuve, on doit en suivre les méandres". ("Nhập gia tùy tục Đáo giang tùy khúc").

Et aujourd'hui, en ce Nouvel an vietnamien, je ne peux que considérer cette mixité comme une richesse car elle est autant une ouverture d'esprit qu'une ouverture sur le monde.

28 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Rituels

Refuge

Comments


bottom of page