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To be or not to be is not a question

Dernière mise à jour : 27 juil. 2020

On ne choisit pas d'être ce que l'on est. Qui l'on est. D'où l'on vient. Comment on est. Où l'on est. Où l'on naît.


"Etre, ou ne pas être : telle est la question. Y a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une injurieuse fortune, ou à s'armer contre elle pour mettre frein à une marée de douleurs ? Mourir... dormir, c’est tout ; ... Calmer enfin, dit-on, dans le sommeil les affreux battements du cœur ; quelle conclusion des maux héréditaires serait plus dévotement souhaitée ? Mourir... dormir, dormir ! Rêver peut-être ! C’est là le hic. Car, échappés des liens charnels, si, dans ce sommeil du trépas, il nous vient des songes… halte-là ! Cette considération prolonge la calamité de la vie. Car, sinon, qui supporterait du sort les soufflets et les avanies, les torts de l'oppresseur, les outrages de l’orgueilleux, les affres de l'amour dédaigné, les remises de la justice, l'insolence des gens officiels, et les rebuffades que les méritants rencontrent auprès des indignes, alors qu’un simple petit coup de pointe viendrait à bout de tout cela ?". William Shakespeare, Hamlet, Acte III, scène 1, extrait (1601), traduction d’André Gide, in Œuvres complètes, tome 2, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1959.

On ne choisit pas d'être sensible. Au monde extérieur. A notre univers intérieur.


On ne choisit pas notre regard posé sur les choses, influencé par notre éducation, notre background et notre parcours.


On ne choisit pas de vivre en marge de la société, ou pas. De ne voir qu'une seule dimension des choses, ou plusieurs.


On ne choisit pas de vouloir se mettre à la place de l'autre pour mieux le comprendre. On ne choisit pas d'être empathique. Ou égocentrique.


On ne choisit pas d'être entier.ère. D'être tout en extrême, tout ou rien. D'être très chaleureux. se. Ou glacial.e. Généreux.se ou égoïste.


On ne choisit pas d'être passionné.e. Indifférent.e. Ou de ne rien penser du tout. On ne choisit pas de rejeter systématiquement tout ce qui est insipide, inodore, ou incolore. Ou de l'accepter, sans broncher.


Tout ce qui n'a pas de saveur, d'odeur, de couleur, de personnalité, ni de nuances et d'intelligence, me fait peur. Je trouverai toujours louche de vouloir absolument tout faire comme tout le monde, de se cacher derrière tout ce qui est commun et de stagner sous prétexte que "ça a toujours été comme ça". J'ai toujours ironisé sur ceux qui passent tous leurs étés au même endroit. Le monde est tellement vaste. Même à côté de chez soi. Il y a tant à découvrir. Déplacer son quotidien n'est prendre que très peu de risques ; il est forcément plus confortable de retourner sans cesse vers ce qu'on connaît, donc qu'on maîtrise, que de sortir de sa zone de confort et de risquer de perdre le contrôle d'une vie bien planifiée et ancrée dans une certaine routine, même carencée. L'inconnu fera toujours peur aux bouches ouvertes et aux mentalités fermées. Chien qui aboie ne mord pas. Mais tout a une raison d'être.


Je respecterai toujours mais ne comprendrai jamais celles et ceux qui passent d'un amour à l'autre en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, sans avoir vraiment ressenti le besoin ni pris le temps de panser leurs blessures. Pour moi, c'est qu'ils n'aimaient pas vraiment et qu'ils n'en ont pas vraiment souffert. Car on ne se remet que très très très difficilement d'une rupture. On a donné tout ce qu'on avait, ses tripes, ses entrailles, son cœur, son âme, on y a cru, on y a tout mis. On s'est retrouvé nu, on a donné sa virginité, genoux à terre, se tortillant et muant comme un ver, et on n'a rien vu venir. On met des années à cicatriser. Quand on y arrive. Sans rien oublier. On ne fait que continuer. Quoi ? On ne sait pas. Mais on avance.


Je me méfierai toujours des exubérants, qui comblent un manque. D'attention. D'intentions.


Je ne cautionnerai jamais l'amour de ceux qui disent "Je t'aime" comme ils s'habillent ou qui assurent le show en public et sont des moins que rien en privé. Je préférerai toujours les "pas assez" aux "trop".


On ne choisit pas de ne pas vouloir jouer le jeu, au risque de devenir un disciple de Judas.


On ne choisit pas de ressentir les choses au plus profond de sa chair et de ses viscères.


On ne choisit pas d'aimer à la folie. Ou de ne pas aimer du tout. On ne choisit pas de détester le tiède, le mouton, le con, le bête et le méchant. L'ignorant et l'incompétent.


On ne choisit pas de faire passer autrui avant soi. On ne choisit pas le chemin de nos pensées ni celui de notre cœur. On ne choisit pas son aura.


On ne choisit pas d'aimer peu souvent, mais d'aimer fort.


On ne choisit pas sa famille.

On ne choisit pas la transmission innée de ce que l'on voudrait occulter.

On ne choisit pas ses collègues.

On ne choisit pas son environnement et ses conditions de travail.

On ne choisit pas son salaire.

On ne choisit pas qui on aime.


On attire ce que l'on est.


On négocie. Avec la vie. Avec les armes et les outils qu'on a. Qu'on nous a transmis. Légué. Appris. Ou pas.


On choisit ses amis. On choisit ce que l'on peut accepter. Ce que l'on dit. Ce que l'on écrit, même si ce n'est pas compris. On choisit nos limites. On choisit de les dépasser. Ou pas.


C'est comme ça. Ce n'est pas un choix. C'est un constat. Qu'on sait parfois contourner. Qu'on peut voir évoluer. Mais pas changer. On ne modifie pas la nature intrinsèque de quelqu'un ou de quelque chose. C'est ainsi. On vit avec.


Et on choisit de s'éloigner de tout ce qui ne nous convient pas. De tout ce qui ne nous ressemble pas. On évite pertes de temps et d'énergie. On ralentit. On s'arrête. On regarde la vie en mode grand angle. Seul.e. Sereinement. Sainement. On voit ce qui est important pour soi et on envoie valser le reste.


On n'est pas au service des autres.


On est. On ne fait pas seulement qu'exister, travailler, payer ses factures. On est. On choisit de faire quelque chose de bien de tout ça. Et on choisit où l'on va. Et ce n'est pas si mal.



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1件のコメント


Gilbert Schwob
Gilbert Schwob
8月16日

Qu'elle soit directe ou non, la vengeance reste TOIUJOURS "auto-destructrice." Puisque le gouvernement israelien accepte des implantations illegales, il justifie des actions anti-palestiniennes (progroms) car son but final est de s'approprier de TOUT le territoire et d'exploiter la population palestinienne.

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