Je sors de l´IRM mammaire. Une toute nouvelle expérience. Comme quoi, on a des 1ères fois et on apprend tout au long de sa vie. Je suis sonnée. Il faut dire que même s'il ne faut pas être à jeun, je n'ai bu qu'une tasse de café au lait, sucré, après la prise de mes vitamines quotidiennes. Je n´ai rien pu avaler d´autre. Je ne mettrais pas cela sur le compte du stress directement, mais plutôt sur le sentiment d´inconnu, pour moi qui suis toujours dans le contrôle...
20 min. dans un tunnel sonore, seulement vêtue de mon slip et d'une blouse d'hôpital, sans artifices, cathéter au bras (un liquide froid qu'on sent à peine y est injecté), couchée sur le ventre comme sur une table de massage, la poitrine et la tête dans des enfoncements. 20 min. durant lesquelles j´ai transpiré, entendu mon cœur battre très vite, puis plus lentement, revu des scènes incongrues de ma vie, puis je me suis presque endormie.
C´est le 1er examen de mon circuit de dépistage. Comment je me sens ? Je serais bien incapable de le dire. Hier soir j'expliquais à mon fils le parcours santé qu´est le mien désormais, sur le ton de l´information, sans dramatiser, mais en soulignant tout de même l'importance des choses. On a indéniablement évoqué ma maman, passée bien avant moi par là. On a regardé pour la énième fois la vidéo d´elle qui nous fait pouffer de rire.
Max est resté dîner, puis dormir à la maison. Ce n´était pas du tout prévu. Il n´y a pas de hasard, que des rendez-vous. Il avait besoin de se ressourcer auprès de moi, j'avais besoin de sentir que tout allait bien. Après avoir promené Koya, la nuit fût assez courte.
Là j´attends pour passer mon écho, car présence dans le sein gauche d´un nodule. Next step : on parle résultats et opérations en octobre. Ce qui est certain, c'est que dans un hôpital, on est tous sur un même pied d'égalité. Ça aide à relativiser.
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